COCO MONTOYA: Hard Truth (2017)
Le Californien et sa guitare flamboyante sont de retour avec un superbe nouvel album paru chez Alligator Records, le label de référence du blues. D’entrée de jeu, Coco Montoya surprend tout le monde en instaurant une ambiance très sudiste avec la reprise de « Before the bullets fly » (un titre du Gregg Allman Band sorti en 1988) dotée d’une guitare tranchante et agressive. Le « Southern groove » se maintient en plus rapide sur « Lost in the bottle » qui bénéficie de la slide mordante de Lee Roy Parnell. « I want to shout about it », mélodieux et enlevé, mélange swing et Motown avec un solo mélodique tout en feeling, domaine dans lequel excelle le guitariste. Sa six-cordes balance également des étincelles sur le blues syncopé « Old habits are hard to break » et sur le rhythm’n’blues « I’ll find someone who will ». Coco Montoya reprend aussi le lent et hypnotique « Devil don’t sleep » de Mike Farris (le fondateur du groupe Screamin’ Cheetah Wheelies). Il envoie un solo incandescent sur « Hard as hell » (un blues-rock mid tempo avec un break débordant de riffs de guitare) et laisse exploser tout son talent sur le funky « Truth be told ». Mais son art atteint des sommets avec « Where can a man go from here », une ballade jazz/blues dans l’esprit du « Wrong to cry » de Point Blank. Coco Montoya sort un solo arraché aux tripes et on réalise alors qu’il n’a pas été l’élève d’Albert Collins pour rien. Tout simplement génial ! D’accord, cette chronique semble un peu courte pour un grand de la six-cordes. Mais quoi dire de plus ? En résumé, encore un excellent disque de Coco Montoya, immense guitariste et artiste impressionnant de talent et de sensibilité, qui n’est pas près de décevoir son public.
Là, tout est dit !
Olivier Aubry